Apprendre à siffler comme on apprend à cracher, comme ça, sur les parkings en bas des tours, au milieu des cadavres de voitures, ruisselants d’une huile sombre et sale.
On ne peut pas improviser la douceur champêtre d’une nature sauvage et abondante quand ta nature à toi, c’est le béton alentour, omniprésent, soumis constamment à nos regards dissipés, depuis nos premiers pas, avoir dès le plus jeune âge, l’envie de le recouvrir de couleurs vives, l’envie de le faire disparaître, déverser des flots d’inspiration, d’imagination, sur des kilomètres de murs vides et froids, ici et là, comme un évidence, la peinture pour seule arme.