A demi mot

Je sombrai corps et biens, quand mes yeux se firent mains, et que dans un commun accord, son corps se soumit au mien. Nos émotions muettes s’écrasant sur le plafond, n’étranglèrent pas les cris de nos bassins, dansants la nuit, le matin.

Dans les plis de sa peau, des recueils de baisers ardemment rédigés, que mon âme vibrante s’échina à graver, contant mes envies, incorrigibles à jamais.

Quand son odeur enveloppante s’empara de mes chairs et que mes lèvres murmurèrent des intentions charnelles, je me recroquevillai dans ses soupirs épanouis, me laissant envahir par la chaleur apaisante de son regard éreinté.

Alors que dans la pénombre, des silences s’inclinèrent face aux caprices de mon aigreur agonisante. Le souvenir encore frais de sa peau coulant sur moi, eut fini d’achever ce tortueux mépris d’amour qui subsistait toujours en moi.

Les doigts encore épris, engourdis sur ses cuisses éteintes, frémirent de la découvrir à nouveau, ils se retinrent à demi mot.